La génération Z est ambitieuse
Après les générations X et Y, la génération Z a déjà commencé son entrée dans le monde du travail. Celle que l’on appelle aujourd’hui la Gen Z ou encore « digital natives Gen » concerne les personnes nées à partir de 1995 jusqu’à aujourd’hui. Avec un lifestyle très particulier et un comportement étonnant face à la hiérarchie, les digital natives bousculent le monde du travail. Une évolution qui force les managers et DRH à s’adapter.
Comment cette nouvelle génération est-elle perçue ?
En passe d’atteindre l’âge adulte, les enfants de la génération Z intègrent le monde de l’entreprise au cours de stages, qui sonnent leur arrivée imminente dans le monde actif. Connectés dès leur plus jeune âge, ces jeunes ont de prime abord une étiquette de geek collée à la peau, on parle même d’hyperconnectivité. S’il est vrai qu’ils ne font qu’un avec les technologies, leurs aptitudes cérébrales ont développé une rapidité certaine dans la prise de décision. Loin d’être passive, contrairement aux idées reçues, la génération Z ne passe pas son temps à s’amuser sur le net ou sur les réseaux sociaux : les digital natives disposent de l’aptitude « temps réel » et analysent l’information en instantané, et leur socialisation passe par le communautarisme virtuel et l’international.
Il ne faut pas croire que la génération Z ignore la frontière entre monde réel et virtuel, loin de là. Il en va de même avec l’image utopiste qu’ils véhiculent : élevés en période de crise, ils ne connaissent que ce climat. Pour eux, les opportunités professionnelles se créeront plus facilement par le réseau que par les diplômes ; les success story de startups technologiques de jeunes, âgés parfois de seulement 17 ans, leur donnent des aspirations qui peuvent paraître démesurées aux non initiés.
Sans attache, avec une pointe d’impatience et beaucoup d’ambition, la génération Z s’épanouit par le partage, la passion et la créativité. Elle entretient un rapport compliqué à l’autorité telle qu’elle existe aujourd’hui dans le management, sans toutefois renier son utilité.
De nouveaux codes professionnels
Avec l’arrivée de ces jeunes dont les ambitions dépassent celles de leurs aînés, le monde du travail va subir de profondes mutations. Exit le management vertical, la génération Z prône l’égalité, avec un rapport plus direct, plus personnel. Ecoute, confiance, transparence sont ses principales attentes, le manager se devra d’être accessible, et les feedback sont très appréciés. L’éthique et la e-réputation vont grandement jouer dans le ressenti du jeune au sein de la société, le salaire passant même après ces critères pour certains. Cette génération privilégie le sens donné à la mission, et ne jure que par la mission « utile ». Aussi, l’intégrité est au centre des préoccupations des digitaux.
Si l’entreprise véhicule une image assez stricte et stressante, ses codes jusqu’à lors établis volent en éclat : les jeunes ne sont plus à la recherche d’un poste stable, « rentrer dans le système » n’est plus une priorité. La génération Z est synonyme de culture entrepreneuriale ou free-lance, avec une notion de plaisir primordiale. Dans le cadre d’une entreprise, la diversification des tâches va être nécessaire et bénéfique à l’épanouissement ; challenges, objectifs, missions ponctuelles rythmeront le quotidien professionnel idéal de cette génération. En effet, de par sa relation étroite avec le monde numérique, il sera à même de gérer plusieurs tâches simultanément : la débrouillardise est une des caractéristiques des digital natives. Ces nouveaux outils bouleversent le rythme de travail, la gestion des horaires est plus souple, tout comme la frontière entre bureau et maison.
Le management va connaître rapidement des changements radicaux dans son organisation et sa gestion. Après s’être adaptée, car c’est bien l’entreprise qui va devoir le faire, les dirigeants devront réfléchir à un autre point, tout aussi important : comment fidéliser cette génération ultra-mobile ?