Quel est l’impact de la transformation digitale sur l’économie française ?
Le digital a indéniablement un impact direct sur la croissance des entreprises, et la France ne fait pas exception. Le 3e baromètre Croissance et Digital mesure justement les incidences de la transformation numérique sur le tissu économique français et nous révèle les outils, les évolutions et les freins de la transformation digitale des entreprises françaises. Eclairage.
Part du digital dans le PIB : la France en retard
L’ACSEL, en partenariat avec Google, Salesforce, Solocal, la CCI Paris Ile-de-France, le METI,
Prestashop et le MBA DMB ont révélé les résultats de la 3e édition du baromètre Croissance & Digital réalisé par IPSOS. L’étude mesure les conséquences de la transformation numérique sur la croissance du tissu économique français, notamment les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire).
L’étude ressort avec un constat frappant : la France accuse un retard quand il s’agit de l’apport du digital dans le PIB du pays. Alors que 80% des Français utilisent internet, selon l’OCDE, les entreprises de l’Hexagone ne sont pas au même niveau de maturité numérique. La part du digital dans le PIB de la France est de seulement 6%, alors qu’elle est de 8% aux Etats-Unis, 9,2% en Chine, 10% au Royaume-Uni et 10,1% en Corée du Sud. Ce retard a un impact direct sur la performance des entreprises, preuve en est, toujours selon l’OCDE, les champions européens du digital sont en moyenne 3 fois plus profitables.
La maturité digitale des entreprises est un vrai sujet. D’ailleurs, l’étude montre que les entreprises françaises en prennent de plus en plus conscience. On compte aujourd’hui 48% des entreprises de l’Hexagone pleinement engagées dans la transformation numérique, avec une stratégie digitale pilotée par la direction et disposant d’une équipe dédiée, contre 46% en 2017.
« Le digital crée de la croissance »
Le baromètre Croissance & Digital 2019 ressort avec un constat on ne peut plus clair : le digital a un impact direct sur la croissance des entreprises. 77% des entreprises interrogées dans le cadre de l’étude reconnaissent que le numérique participe à leur croissance. En outre, les entreprises qui ont entamé leur transformation digitale ont 2,2 fois plus de chance d’être en croissance que celles qui n’ont engagé aucune transformation.
Cela est d’autant plus vrai pour les ETI, qui sont 87% à considérer le digital comme un levier de croissance, soit une croissance de 8 points par rapport à 2017, et on compte aujourd’hui 64% des ETI pleinement engagées dans la digitalisation. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, cette croissance n’est pas liée en premier lieu au volume des ventes, mais plutôt à l’amélioration de la relation et la satisfaction client. Ainsi :
- 54% des entreprises engagées dans la digitalisation ont connu une amélioration de la satisfaction client ;
- 42% enregistrent une meilleure rentabilité (ROI) ;
- 41% connaissent une amélioration de la fidélisation des clients ;
- 38% enregistrent une augmentation de leur chiffre d’affaires ;
- 37% réussissent à développer de nouveaux services ;
- 31% arrivent à renforcer l’efficacité de leur canal de vente traditionnel.
Qui sont les « digital champions » et pourquoi la pratique ne se généralise pas ?
Le baromètre a mis en exergue le profil des entreprises championnes de la digitalisation, c’est-à-dire celles qui ont mis en place l’ensemble des bonnes pratiques de la transformation digitale. L’étude a aussi révélé les freins à la transformation numérique et à la généralisation de la numérisation à l’ensemble des entreprises de l’Hexagone.
Les champions toutes catégories de la digitalisation ? Les PME, qui sont 93% (dont 63% de 20 à 49 salariés) à avoir réussi leur transformation digitale. Pour ces entreprises, le digital représente 25% de leur croissance, et elles sont en outre 100% à prévoir d’être en croissance en 2019, contre seulement 46% du total des entreprises interrogées.
Bien qu’en baisse notable depuis 2017, les freins à la mise en œuvre d’une stratégie digitale subsistent toujours. Selon le baromètre IPSOS, les principaux freins à la digitalisation en 2019 sont :
- Le manque de temps pour 54% des entreprises ;
- Les coûts de la transformation digitale pour 49% des entreprises ;
- La complexité de la mise en œuvre d’une stratégie numérique pour 39% des entreprises ;
- Le manque de formation sur le sujet et de compétences en interne pour 36% des entreprises ;
- Les risques liés au respect des données personnelles des clients pour 33% des entreprises.
Le digital prend de plus en plus de place dans le tissu économique français et mondial. Cela veut dire que les experts du numérique sont en forte demande sur le marché du travail. Rejoignez la communauté des experts digitaux et découvrez sans plus attendre les formations d’excellence de WIS !