Les algorithmes pour trouver l’amour

La formule algorithmique semble se substituer au coup de foudre. L’intelligence artificielle se mêle de nos relations amoureuses en puisant dans la masse des données qui nous concernent afin de définir le profil le plus fidèle à nos critères personnels. Aux États-Unis, on estime que 34 % des mariages célébrés découlent d’une rencontre rendue possible grâce à des algorithmes. Ce pourcentage pourrait rapidement monter à 70 %. Les algorithmes laissent désormais de moins en moins de place au hasard. Ils peuvent rapidement recouper un grand nombre d’informations, en tenant compte de nombreux facteurs qui maximisent la réussite d’un couple.

Il existe une multitude d’applications de rencontre derrière lesquelles se cachent des algorithmes qui ne fonctionnent pas tous de la même manière et qui s’adaptent en fonction du public cible. À titre indicatif, l’application Tinder adapte son algorithme en se basant sur les localisations, les activités récentes et les préférences afin de favoriser les matchs. OkCupid, quant à lui, utilise un système de match en fonction des caractéristiques que chaque utilisateur va compléter lors de son inscription. Dans sa course au match, l’application va encore plus loin en évaluant l’importance d’une caractéristique sur une autre.

Pour sa part, l’algorithme de l’application Happn utilise uniquement la location pour permettre aux utilisateurs de faire des rencontres avec des personnes près de chez eux et éventuellement tomber sur la perle rare. Cette appli de rencontre avait essayé dès son lancement en 2014 de se différencier de la concurrence. Outre la géolocalisation, elle promet à l’utilisateur de « saisir sa chance et retrouver qui on a croisé ». D’autres applications telles que Hornet proposent une fonctionnalité de chat et introduisent des expériences axées sur le contenu pour mieux connecter leur communauté.

Avant de mettre fin à son système de score Elo, l’application Tinder avait tendance à distinguer les profils des utilisateurs sur la base de l’attirance qu’ils pouvaient créer. Un profil pourrait grimper dans le classement s’il était aimé par plusieurs utilisateurs. Le système d’algorithmes de Tinder suggérait souvent les profils les plus attirants, menant ainsi à une segmentation des communautés.

L’application n’hésitait pas à catégoriser les personnes sur la base de leurs descriptions et photos, tout en choisissant des libellés comme « sportif », « modèle » ou « aventurier » dans le but d’identifier des profils censés correspondre à différentes catégories d’utilisateurs. Le but étant de vous mettre en contact avec des personnes du même rang social que vous et qui seraient susceptibles de correspondre à votre idéal physique. De ce fait, si vous avez une préférence pour les personnes sportives, vous serez vite cantonnés à cette catégorie. Le système de score basé sur la désirabilité des profils aurait toutefois un impact négatif sur la confiance en soi. N’encadrant pas l’usage de leurs services, les applications de dating peuvent causer un tort émotionnel à leurs utilisateurs, même s’il faut admettre qu’elles ont aidé de nombreuses personnes à trouver l’amour et à bâtir des relations solides et durables.

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