Sondage : qu’en est-il réellement des compétences digitales des salariés français ?

291 sur 1000, soit 2,91 sur 10. C’est le score que les salariés français ont obtenu lors d’un récent sondage sur la maîtrise des outils numériques. Malgré un taux de connexion qui caracole à 88% en 2018 et un environnement économique dominé par les outils digitaux, les salariés français semblent trouver des difficultés pour exploiter le plein-potentiel du digital.

Une faible maîtrise généralisée qui concerne toutes les couches socioprofessionnelles

Dans le but de mettre en place un outil de mesure des compétences numériques, l’institut de sondage OpinionWay et le cabinet de conseil en stratégie SBT Human(s) Matter ont réalisé une enquête sur une population représentative (âge, profession, origine géographique, etc.) de 1 000 actifs français. Les questions de l’enquête ont porté sur huit principales thématiques (cyber-sécurité, la data, la culture web, l’e-commerce, le webdesign, etc.). Résultat : une note moyenne légèrement inférieure à 3 (sur 10).

Un résultat plutôt décevant dans un environnement économique dominée par les avancées numériques, notamment le big data, l’Intelligence Artificielle (IA), la machine learning, etc. Etonnamment, l’enquête a révélé une meilleure maîtrise et une connaissance plus approfondie de la génération X (celle des années 1960-1970) par rapport à la génération dite « digital native », bien que cette dernière affiche un meilleur score sur la variable « connaissance intuitive des outils » (un score de 285 contre 270). Enfin, l’enquête a mis un nu une disparité de genre, dans la mesure où les hommes affichent une note de 325 points contre 255 pour les femmes.

Des compétences pourtant nécessaires pour l’évolution de carrière

Aussi, certains domaines, pourtant incontournables aujourd’hui, sont méconnus des salariés français.  C’est notamment le cas de la cybersécurité, dont les fondamentaux ne sont pas connus de 56% des digital natives. Une situation quelque peu embarrassante pour les entreprises, puisque la sécurité du réseau informatique est avant tout garantie par la manière dont il est utilisé par les utilisateurs (ouverture de compte, création et gestion de mots de passe, etc.). Le constat est le même en ce qui concerne les datas sciences : 69% des salariés interrogés ont du mal à différencier le travail d’un data scientist et d’un statisticien plus classique. L’intelligence artificielle et les chatbots complètent la liste. La non-maîtrise de ces outils ne permet pas aux salariés de saisir les nombreuses opportunités qu’ils créent sur un large panel de métiers. Le message est clair : il faut se former pour se donner des chances d’accéder à une carrière évolutive dans un macroenvironnement ultra-concurrentiel.

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