Journée mondiale des enseignants : le rôle de l’IA dans l’éducation
Le 5 octobre s’est tenue la journée mondiale des enseignants. A l’initiative de l’UNESCO, cette journée, qui se tient depuis 1994, a pour objectif de mettre en avant le rôle des enseignants dans le système éducatif. Il faut dire que leurs missions sont nombreuses, et ces professionnels de l’enseignement doivent sans cesse s’adapter à de nouveaux programmes, de nouveaux outils. A ce sujet, l’intelligence artificielle entre peu à peu dans l’éducation, et se révèle être complémentaire aux méthodes d’enseignement classique. WIS vous propose de découvrir quel peut-être le rôle de ces nouvelles technologies en éducation.
L’IA pour personnaliser l’éducation
L’intelligence artificielle (IA) est désormais incontournable dans de nombreux domaines. L’enseignement est également concerné, même si les actions sont encore assez limitées. Pourtant, son utilisation se répand de plus en plus, et c’est ainsi que le ministère de l’Éducation Nationale a signé un «partenariat d’innovation» avec la Caisse des dépôts en 2017, afin de financer la recherche et le développement de solutions innovantes d’apprentissage en primaire. Il faut dire que l’IA présente bon nombres d’avantages, à commencer par la personnalisation de l’apprentissage. Cette technologie cognitive collecte des données permettant de moduler les cours selon les points forts et les faiblesses de chaque élève. Cette approche permet ainsi à ces derniers d’avancer à leur propre rythme, mais aussi de limiter les risques de décrochage scolaire.
Cette liberté et cette adaptabilité sont rendues possibles grâce à cette technologie qui permet en effet aux élèves de suivre un enseignement de qualité, quel que soit le lieu, à tout moment. L’IA offre ainsi de nouveaux fondements dans les échanges et les relations enseignant-élève, avec une nouvelle forme de soutien.
Enseignant – IA : un duo complémentaire
Certains élèves font preuve de timidité ou de gêne, ils n’osent pas poser de questions, ou encore signaler une incompréhension. Des études ont ainsi souligné que ces élèves ont plus tendance à se tourner vers un robot ou un outil technologique, vide d’émotion et de jugement, pour trouver la solution à leur problème. Nous sommes face à une complémentarité qui peut profondément transformer les méthodes jusqu’alors appliquées.
L’IA va fournir aux enseignants de précieuses informations sur l’efficience de leurs cours. Elle va par ailleurs leur permettre de prendre le relais sur certaines tâches pouvant être automatisées, leur laissant plus de temps à consacrer à des sujets plus profonds et à un accompagnement optimal des élèves. Ainsi, l’IA peut effectuer des évaluations, pour ensuite les analyser, et ainsi mettre en avant d’éventuelles failles ou lacunes en avertissant le professeur, mais aussi en envoyant aux élèves un message personnalisé. Parmi les innovations utilisant cette technologie, on peut citer :
- Socrative ou eClicker, des applications qui permettent de créer des questions à choix multiples avec une correction automatique,
- Lalilo qui offre un apprentissage adaptif (« adaptive learning ») de la lecture, en reconnaissant le niveau de l’élève et en lui attribuant des exercices particuliers,
- Domoscio, qui utilise les sciences cognitives, le Big Data et l’IA pour des solutions d’adaptive learning,
- Didask, utilisée par des établissements supérieurs, se base sur les sciences cognitives afin d’évaluer le rapport à l’erreur de chaque élève.
Si bien-sûr l’enseignant a, et aura, toujours un rôle majeur dans le système éducatif, l’IA va offrir dans les années à venir une complémentarité à prendre dès aujourd’hui en compte.
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