Quel impact de l‘innovation numérique sur l‘emploi ?
La robotisation n’étant plus réservée aux scénarios de films de science-fiction, l’automatisation à outrance peut parfois s’imposer comme une ombre menaçante à l’horizon, qui suscite plusieurs mesures préventives de protection de l’emploi. Mais qu’en est-il de ce vent du nord qui se lève, et quel bouclier protège actuellement le monde de l’emploi ?
La loi de Moore comme mesure régulatrice
S’il est une chose que les spécialistes ont pu observerpendant la conférence “Les paradoxes de l’innovation” organisée par le magazine IDATE et le G9+plus, c’est que productivité et digitalisation empruntent un schéma d’évolution sans précédent en matière de révolution industrielle. Cette réalité n’est pas due au hasard, mais à une loi qui régule l’innovation pour éviter que sa courbe exponentielle ne vienne annoncer la fin de notre ère de gouvernance humaine, remplacée par une machine toujours plus autonome, plus moderne, et plus performante.
Ainsi, seule barrière actuellement en place, la loi de Moore prévoit que les performances des micro-processeurs soient doublées chaque biennale. S’il y a quelques années, cette faisabilité pouvait paraître ambitieuse, elle est aujourd’hui le seul frein à la productivité.
Des spécialisations de pointe de plus en plus demandées ?
La loi de Moore, régulatrice d’évolution pour une productivité maîtrisée, permet également d’observer un futur du monde de l’emploi qui s’annonce houleux. En effet, la digitalisation a permis la création de plusieurs dizaines de nouveaux métiers, mais en a également détruit beaucoup. Les domaines qui recrutent requièrent toujours plus de spécialisations de pointe et de capacités particulières. C’est cette tendance qui assure aujourd’hui le maintien d’une forte demande de professionnels du numérique, et restera en place assurément dans les années futures.
La disruption propose l’emploi d’une nouvelle technologie qui annoncerait un nouveau type d’offre : l’Uberisation, qui prévoit l’usage massif des plateformes connectées et des systèmes digitaux de communications en place ; la Teslarisation, qui propose un concept d’activité unique, novateur et accrocheur, qui se développe de manière massive.