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Les géants des réseaux sociaux à l’assaut des stories

Les géants des réseaux sociaux à l’assaut des storiesLe succès sans précédent de Snapchat en 2013 a incité les autres géants des réseaux sociaux et de la discussion instantanée à surfer sur la vague “stories”, quitte à s’imiter les uns les autres de manière franche et explicite. Explications…

 

Une succession de « réappropriations »

Les stories désignent l’ensemble des vidéos et des photos éphémères échangées publiquement par les utilisateurs sur Snapchat, Instagram, WhatsApp et Facebook. Aujourd’hui, on peut parler d’un vrai phénomène qui touche des millions d’internautes dans les quatre coins du monde, dont une majorité de jeunes (71% des utilisateurs de Snapchat sont âgés de moins de 25 ans).

Une aubaine pour les géants du web qui se sont mis à s’imiter et à se copier les uns les autres pour se grignoter des parts de marché. La plupart des fonctionnalités initiées par Snapchat sont désormais disponibles sur les autres réseaux sociaux. En août 2016, Instagram fut le premier à se mettre aux stories avec ses « Instagram Stories » qui n’est en réalité qu’une copie conforme des stories Snapchat. En février de la même année, WhatsApp lance ses propres stories, sobrement appelées « Status ». Facebook qui rappelons-le, « possède » Instagram et WhatsApp, ne tarde pas à prendre part au mouvement en lançant ses sections « Messenger Day » et « Facebook Stories ».

 

Snapchat, une menace pour Facebook ?

Cet engouement pour la récupération des stories par Facebook trouve son origine dans le rachat manqué de Snapchat par Mark Zuckerberg en 2013. À défaut de pouvoir racheter l’application, le fondateur de Facebook semble vouloir la concurrencer de manière frontale. Snapchat attire plus de 150 millions d’utilisateur par jour, selon l’agence Bloomberg. Certes, c’est très peu comparé à Facebook, mais les utilisateurs de Snapchat sont plus actifs que ceux du réseau bleu, et pour cause. Le caractère éphémère pousse à partager plus et les photos et vidéos ne doivent pas forcément être de très bonne qualité puisqu’elles n’existent de toute façon que pour un court laps de temps.

La société de Venice Beach fait également mieux que Facebook au niveau de la vidéo, puisque chaque jour, dix milliards de clips sont visionnés sur l’application, et c’est une moyenne basse qui est très souvent dépassée. Lorsqu’on sait que Mark Zuckerberg mise sur les vidéos pour l’avenir de Facebook, on comprend l’enjeu que représentent les stories pour la firme californienne qui se voit dans l’obligation de proposer des fonctionnalités encore plus populaires.