Droit à l’oubli : la possibilité de revenir sur ses actes numériques
S’il est bien une chose dont les utilisateurs connectés de la toile ont tous en commun, c’est bien la volonté de voir certaines actions numériques antérieures disparaitre. En effet, parce que les gens changent, et avec eux leurs statuts professionnels ou encore leurs convictions personnelles, il pourra arriver que certains faits et gestes dûment répertoriés fassent de l’ombre à votre nouveau « moi ». C’est en partie la raison d’être du fameux « droit à l’oubli ». Mais que peut bien cacher cette nouvelle pratique, et dans quelle mesure peut-elle être appliquée ?
Une réalité déjà d’actualité
On a tous en tête un tag non désiré sur une photo compromettante, ou encore un commentaire placé sur un forum qui sera avec le recul considéré comme de la mauvaise publicité. Ainsi, nombreuses peuvent être les raisons qui peuvent pousser un utilisateur lambda à vouloir « omettre » certains passages de sa vie online. Ainsi, ce sont environ 250 000 URL en France qui ont été examinées pour une éventuelle suppression, pour des raisons compromettantes. Bien sûr, le premier site faisant l’objet de ce genre de demande est comme on pourra le pressentir Facebook.
Une mesure sous condition
Toutefois, il est important de souligner que toutes les demandes ne portent pas leurs fruits. En effet, si le droit à l’oubli permettra, à terme, de faire disparaitre des informations frauduleuses, ou à défaut compromettantes, il ne permet pas une remise à zéro de toutes les tâches d’ombre dans une vie numérique. Par exemple, une personne ayant un passé de délinquant sexuel ne pourra pas voir ses frasques disparaître aussi facilement que ça. Ni même par exemple une personne liée effectivement à une affaire de fraude, ou autre action illicite. Ainsi, on comprendra que ce ne sont pas 100% des demandes qui seront satisfaites par le droit à l’oubli, mais tout de même plus de 40% des requêtes d’effacement donnent le plein droit à l’intéressé de réellement pouvoir agir sur son passé.