L’impact d’Internet et de l’activité digitale sur l’environnement
Internet est la plus grande infrastructure jamais construite par l’humanité et elle implique de nombreux acteurs. Il est constitué d’infrastructures physiques interconnectées qui consomment des ressources naturelles, c’est un fait, même si beaucoup d’entre nous croient qu’Internet est un « cloud ». WIS vous propose de découvrir quelques chiffres édifiants relatifs à l’empreinte carbone d’Internet, à l’occasion de la journée mondiale sans Facebook, organisée le 28 février. De quoi nous remettre en question et nous inciter à revoir notre utilisation du Web au quotidien.
Google représente 40 % de l’empreinte carbone d’Internet
Internet repose sur des millions de serveurs physiques dans des data centers implantés un peu partout dans le monde, qui sont connectés par des kilomètres de câbles, commutateurs et routeurs sous-marins. Tout cet arsenal d’équipements et de machines est extrêmement énergivore. Une grande partie de cette énergie provient de sources qui émettent du dioxyde de carbone dans l’air en brûlant des combustibles fossiles.
Facebook n’hésite pas à communiquer sur l’alimentation en énergie et la consommation en eau de ses data centers. Néanmoins, l’impact relatif au cycle de vie des centaines de milliers de serveurs nécessaires aux applications (Facebook, Instagram, Messenger, etc.) à travers le monde reste énorme ! Les infrastructures réseau du groupe ont généré des émissions de CO2 estimées à 718 000 tonnes, l’Aquivalent de la production annuelle en CO2 d’environ 77 500 foyers aux Etats-Unis.
Google, pour sa part, en traitant 3,5 milliards de recherches par jour, représente à lui seul environ 40% de l’empreinte carbone d’Internet. Même si les scientifiques ne savent toujours pas exactement combien de gaz à effet de serre les moteurs de recherche émettent, selon une estimation du cabinet de conseil en environnement britannique Carbonfootprint, les émissions de CO2 se situeraient entre 1 et 10 g par recherche sur Google. Ce dernier est conscient de son empreinte carbone et tente de concevoir des data centers plus écoénergétiques, investit dans l’énergie propre et a de nombreux programmes de compensation carbone. L’entreprise achète ainsi ailleurs l’énergie verte nécessaire pour contrebalancer ses propres émissions de GES (Gaz à Effet de Serre), même si cette démarche s’avère limitée, car Google aura toujours besoin d’énergies polluantes pour fonctionner.
Les internautes responsables de 50% de la pollution liée à Internet
Le Cabinet d’études et de conseil Occurrence a récemment publié les résultats d’une étude d’opinion pour la start-up Digital for the Planet, visant à promouvoir « l’écologie digitale ». Il en ressort que 73% des personnes sondées n’ont aucune idée de ce qu’est l’écologie digitale, mais que 90% d’entre elles l’approuvent lorsqu’on leur explique le concept. L’écologie digitale est la discipline qui étudie l’impact sur l’environnement des différents écosystèmes impliquant l’humain et le digital dans la perspective de réduire les effets négatifs de ce dernier. Les personnes interrogées sont également 76% à considérer que les activités digitales, notamment le Web et la téléphonie, produisent au moins autant de CO2 que le secteur aéronautique dans le monde ! A noter que les internautes sont responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre liées à Internet, si l’on croit les différents médias électroniques qui relaient cette information.
En 2017, le nombre d’utilisateurs d’e-mail dans le monde aurait dépassé plus de 2,8 milliards de personnes, selon un rapport du Radicati Group. Tous ces internautes adressent chaque jour pas moins de 225 milliards de courriers électroniques ! L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a estimé que chaque salarié en France reçoit en moyenne 58 e-mails professionnels par jour et en envoie 33. Ces envois quotidiens, lorsqu’ils sont accompagnés de pièces jointes de 1 Mo et adressés à deux destinataires, génèrent, selon l’Ademe, des émissions annuelles équivalentes à 180 kg de CO2, ou encore 1 000 km parcourus en voiture !
Bref, les études autour de l’impact d’Internet sur l’environnement sont nombreuses et sont tout autant inquiétantes les unes que les autres, d’autant plus que le trafic sur la Toile pourrait se multiplier par trois d’ici 2022, selon une étude annuelle Cisco Visual Networking Index. Le cabinet d’études B&L Évolution a proposé plusieurs mesures pour limiter l’empreinte écologique d’Internet. Il préconise ainsi de construire un réseau 5G unique au lieu de nombreuses infrastructures par différents opérateurs, et de diviser par 3 les flux vidéo sur le Web d’ici à 2030. Ce virement doit bien évidemment s’opérer avant d’atteindre un point de non-retour…
Dans ce contexte, WIS a pour vocation de préparer des professionnels du web et du digital, capables d’accompagner les entreprises dans leur transformation digitale, en France et à l’International. Outre le Bachelor « Web et digital Business » qui bénéficie d’une excellente réputation, l’école propose un programme Bac +5 « Expertise Digital Business ».