La transformation digitale : pas de place pour les entreprises technophobes !
La transformation digitale. Derrière ses airs de blockbuster Américain, cette expression matérialise à elle seule les peurs, les préoccupations mais aussi les espoirs de centaines de milliers de dirigeants de par le monde. Véritable buzz des années 2000, la transition numérique menace la pérennité des entreprises qui résistent au changement et qui s’enracinent dans un modèle certes rassurant, mais obsolète. Décryptage…
Transformation digitale : un concept tendance mais mal compris
La transformation digitale, à l’instar des autres concepts de management, s’est prêtée au jeu de la vulgarisation excessive jusqu’à perdre son sens et son essence. Réduite par certains à la numérisation des volets commercial et marketing, elle englobe, en réalité, bien plus que cela. Concrètement, une entreprise qui commercialise ses produits par le biais des e-boutiques ne peut se vanter d’avoir bouclé sa transformation digitale, mais uniquement de l’avoir enclenchée. Ainsi, réussir sa transformation, c’est « tout simplement » assurer la digitalisation de l’ensemble de son activité principale, aussi « réelle » qu’elle puisse paraître. Si la médecine a été numérisée (télé-chirurgie), et si l’agriculture s’insère peu à peu dans l’ère digitale (tracteur sans pilote, drones agricoles), aucune activité lucrative ne peut évoluer en autarcie numérique.
Malgré son aura « high-tech », la transformation digitale est loin d’être un phénomène nouveau. Il en était déjà question à l’époque où les premiers ordinateurs (très) encombrants envahissaient les bureaux, obligeant les entreprises à se restructurer tant au niveau de la formation que de l’aménagement. Aujourd’hui, les sites marchands vous le diront : les ventes réalisées virtuellement ont véritablement cannibalisé les ventes classiques au magasin, c’est une réalité observable et factuelle, qui rend aujourd’hui caduque tout projet non connecté.
La transformation digitale fait peur… mais fascine !
Le cliché de la vieille entreprise résistant aux changements, avec ses archives poussiéreuses, son portail métallique rouillé et ses téléfax dignes d’un musée de la guerre de 14-18 est à peine exagéré. Franchir le cap du tout-numérique concerne tout d’abord les « digital migrants », ou la génération « X ». En d’autres termes, les plus de 35 ans. Les générations suivantes, auto-affublés « digital natives », baignent dans cette mouvance et ne conçoivent plus aucune alternative au tout-numérique. En poussant le cliché dans ses derniers retranchements, nous oserons avancer que les entreprises nées avant les années 1990, et qui reposent généralement sur un modèle économique classique et profondément ancré dans des valeurs qui ne sont plus forcément d’actualité, refusent, peut-être inconsciemment, de suivre l’exemple de la start-up qui évolue, elle, comme un poisson dans l’eau !